21 juin : le Solstice d’été, célébration du Soleil et de la Lumière
21 juin : le Solstice d’été, célébration du Soleil et de la Lumière

21 juin : le Solstice d’été, célébration du Soleil et de la Lumière

Mardi 21 juin 2022 à 11h13 du matin, heure de Paris, se produira l’un des événements les plus importants de l’année : l’hémisphère Nord n’aura jamais été aussi proche du soleil. Le soleil sera alors à son zénith, à l’endroit le plus élevé de son cheminement céleste.

Le solstice d’été est associé au pouvoir majeur de l’astre-roi, incarnant l’ultime victoire des forces solaires et ouraniennes. Pendant cette célébration, le monde céleste est tout puissant, rayonnant de lumière, de joie, de forces vives. De ce point culminant, la Terre démarrera alors un nouveau cycle inverse : le foyer originel des européens, le pôle Nord, commencera à s’éloigner progressivement du plus majestueux des Astres.

Le symbolisme des solstices a une particularité paradoxale, car ils ne coïncident pas avec les saisons correspondantes. En effet, le solstice d’été désigne le moment le plus fort de la course cyclique, alors qu’à partir de ce moment les jours diminuent et les forces solaires s’affaiblissent. Le point le plus haut ouvre ainsi la phase descendante. Alors que le solstice d’hiver, qui marque le moment le plus faible de la course cyclique du soleil, est aussi celui qui annonce le retour des jours qui se rallongent et des forces solaires qui renaissent. 

Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que les solstices sont appelés les portes de l’année, et que dans la tradition païenne de Rome les solstices étaient intimement liés au Dieu Janus, le Dieu des portes. Ce Dieu est bicéphale, dont une tête regarde vers l’arrière et l’autre vers l’avant, marquant par-là la transition cyclique des solstices.

L’importance de ces portes est telle que les célébrations des deux solstices sont présentes dans toutes les traditions

Le christianisme fête le symbolisme des solstices avec la célébration de ses deux St-Jean, l’une autour du 24 juin et l’autre autour du 27 décembre.

Le solstice d’été correspond à la fête de Jean le Baptiste, le convertisseur d’âmes, l’artisan de la mutation, celui qui annonce la lumière réalisée.

La Saint-Jean d’hiver est la fête de Jean l’Evangéliste, celui qui annonce la lumière en accomplissement. Si la force de l’été est une conversion, une mutation, suite à la plénitude du cycle de l’énergie, la force de l’hiver est l’annonce du renouveau, la lente germination, l’espoir dans l’ombre.

Ce symbolisme paradoxal des solstices se retrouve également dans la tradition hindoue. La transition du solstice estival se nomme pitriyâna (la voie des ancêtres) et ouvre la phase descendante et chtonienne (de l’obscurité, souterraine) alors que la transition du solstice hivernal se nomme chez eux devayâna (la voie des Dieux) et désigne la phase ascendante et céleste.

Dans les rites qui entourent le solstice d’été, nous retrouverons donc toujours les éléments symboliques qui lient les deux notions de cette porte cyclique : la victoire des forces solaires et la descente vers le monde souterrain de ces mêmes forces célestes. 

L’élément solaire incontournable des rites du solstice d’été est le feu et son pendant souterrain est l’eau. 

Ainsi, ce sont les hommes du clan qui se chargent de dresser un grand bûcher pour le feu solsticial.

Le feu et son symbolisme sont une célébration et un véritable hymne sacré aux forces solaires. Le feu, lorsqu’il monte vers les cieux, représente la victoire solaire, et, les flammes du bûcher qui diminuent symbolisent la phase descendante, le retour vers la terre. Au milieu du bûcher, on place en général un mât représentant l’axis mundi, l’arbre cosmique, et, au sommet de cet axe, on place un symbole solaire (swastika ou roue solaire par exemple). Le symbole solaire qui brûle durant la cérémonie ne symbolise pas sa destruction, mais sa fusion avec les forces d’en haut, une expression de l’harmonie absolue avec les puissances célestes.

Le solstice d’été est une fête de la joie et de l’exubérance, élément qui se traduit par des danses et de la boisson qui coule à flots. Il est coutume de danser autour du feu en formant de grandes rondes, rondes qui évidemment sont un symbole du soleil et de sa course cyclique annuelle. Alors que le solstice d’hiver est une fête familiale et de recueillement, celle du solstice d’été est communautaire et allègre. Le clan et tous les amis se réunissent dans la joie et la bonne humeur, ingrédients caractéristiques du solstice d’été.

En parallèle, dans de nombreuses traditions, au crépuscule du solstice ou bien à l’aube du solstice, ont lieu des rituels liés à l’élément symbolique “eau”.

Ce sont cette fois-ci les femmes du clan qui se chargent de cet aspect du rituel solsticial. Après avoir fait une offrande à la Terre-Mère ou à une autre Déesse représentant une des facettes de la Terre-Mère, les femmes se baignent rituellement dans un cours d’eau pour invoquer les forces de purification. On offrait parfois une petite flamme que l’on déposait sur l’eau pour que le courant l’emporte, ce qui figurait la purification par le feu et par l’eau, ainsi que l’union des forces ouraniennes (le feu) et des forces chtoniennes (l’eau).

Les femmes vont ensuite cueillir des fleurs et différents végétaux sacrés pour faire des couronnes avec lesquelles les participants se coiffent ou alors décorent les maisons et le lieu de la fête solsticiale. Ces couronnes sont elles aussi une image du soleil (le cercle) et de son union avec les forces vives de la terre (les fleurs).

Les femmes du clan sont aussi celles qui sont chargées d’un autre aspect magique du solstice d’été, celui de la cueillette des plantes sacrées, plantes aux vertus médicinales et surnaturelles. Ceci a survécu partout en Europe avec les fameuses herbes de la Saint-Jean, « herbes » qui ont toutes des vertus de purification et de guérison. On y trouve entre autres le millepertuis, l’achillée millefeuille, la joubarbe, l’armoise, le lierre terrestre, la marguerite sauvage, ou encore la sauge. En cette nuit la plus courte, les plantes en général reçoivent une force toute particulière venue des forces célestes, leur sève « chante » d’une puissance inégalée durant le reste de l’année. Les cueillir au crépuscule ou à l’aube a bien-sûr son importance, car c’est à ce moment que la lumière ouranienne (feu) et l’obscurité chtonienne (eau) s’unissent dans une harmonie divine.

« Solstice », en latin « sol stat », le Soleil s’arrête, s’arrête avant de commencer sa descente ou de reprendre son ascension.

Cette des­cente, suivie de cette ascension sont évidemment symboles de Mort et de Résurrection : c’est le symbolisme de toutes les Initiations, de tous les temps. Dépouiller le vieil homme, mourir à la vie antérieure, Renaître. Quoi de plus normal que de trouver dans ce culte du Soleil, dans ce solstice, le point de convergence de toutes les Traditions, de toutes les religions, de toutes les Initiations, à la recherche de la Lumière.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est bien le but, conscient ou non, de tous les Hommes : progresser vers la Lumière, vers la Connaissance, vers l’Unité. C’est ainsi que le symbolisme de la Saint Jean d’Eté se confond avec le symbo­lisme du Soleil, source de Lumière et, par là-même, conduit au symbolisme de la Lumière et de la Connaissance. 

La Connaissance ne peut pas être imposée de l’extérieur, son approche ne peut être que le résultat d’une quête patiente, constante et individuelle, car l’initiation est une aventure individuelle et chacun la vit sur son propre chemin. 

C’est fort de cette conviction que le Portail des Magies vous propose différentes voies et différents chemins pour faire grandir toujours plus votre lumière intérieure… et la laisser rayonner autour de vous pour illuminer le monde qui vous entoure.

A bientôt lors de l’un de nos prochains évènements

Avec toute la lumière de notre amour 

Sandrine Gay Farina

X